VII - Essai historique & biographique
Aussi loin que ma mémoire puisse remonter, il y eut toujours certains faits inusités qui vinrent me syntoniser, pour ainsi dire, au surnaturel et me donner le goût, très tôt, des choses de l'au-delà. Dès l'âge de dix ans, par exemple, alors que je dus m'absenter de l'école pendant une assez longue période à cause de maladie, je profitai de ce temps pour me plonger dans l'Histoire Sainte et aller jusqu'à comprendre, lorsqu'il était question des Derniers Temps, que je ferais partie de cette génération témoin des événements qui surviendraient alors. C'est comme si une voix me chuchotait à l'oreille alors que j'entendais, par la suite, du haut de la chaire, ces évangiles du temps de l'Avent où il était question de la fin des temps, "Tu es de cette génération". Aussi j'avais absorbé toutes "les belles histoires", à tel point que je n'eus aucune difficulté à répondre, un jour, peu après mon retour à l'école, à toutes les questions que me posa la Mère générale des Soeurs qui nous enseignaient, lors d'une visite qu'elle fit à la classe. Elle me garda longtemps debout à débiter de longues péripéties de ce que j'avais lu, et sans doute étonnée et très satisfaite du savoir du gosse de dix ans, elle vit à ce que je reçoive, en fin d'année, un prix en religion. Au fil des ans, je garderai ce goût pour les Saintes Ecritures que je lirai presque entièrement, ainsi que pour la Vie des saints et les Messages du Ciel.
Il faut dire, de suite, que si le Ciel semblait me privilègier, l'Ennemi était aux aguets, et qu'il vint, un soir, faire son tour et se montrer sous la forme d'une tête de bouc au mur de ma chambre alors que je venais de me mettre au lit comme l'avaient fait mes frères et soeurs dès les premières heures de la tombée de la nuit en cette soirée d'hiver. Mon père et ma mère, assis à la table de la cuisine, au pied de l'escalier qui montait au deuxième étage où nous couchions, s'affairaient aux papiers d'affaires que mon père avait à remplir chaque mois comme maître de section sur la voie ferrée.
Je ne m'étais pas endormi tout de suite pour une raison ou une autre ce soir-là, et soudain je vis apparaître cette tête hideuse gris cendre sur le mur tout près de la fenêtre en face du lit. Apeuré, je me glissai tranquillement hors du lit pour ne pas alerter mon frère qui dormait à mes côtés et puis me précipitai dans l'escalier pour aller me blottir tout tremblant dans les bras de ma mère travaillant aux papiers de mon père à la lumière de la lampe à l'huile sur la table.
Me voyant tremblant et affolé, mes parents conclurent que je venais de m'éveiller d'un cauchemar. Je ne dis rien mais continuai à m'agripper de peur à ma mère qui tenta, avec mon père, de me consoler. Finalement, mes parents voyant que ma peur était apaisée, décidèrent de me retourner au lit avant qu'il ne fasse trop tard pour terminer leur travail. Mais j'insistai que ma mère monte avec moi à la chambre. Arrivé à la porte, je me penchai pour voir si l'affreuse apparition était toujours présente au mur. Elle y était! Mais dès que ma mère eut franchi le seuil, elle disparut. Ma mère me borda et je pus m'endormir.
Quoique la vie reprit vite son cours, la vision de l'affreuse tête de bouc ne s'effacera jamais de ma mémoire et souventes fois je me pris à regarder l'endroit où elle était apparue. Quelques fois, par la suite, je crus entendre rôder le Malin par certains grognements comme ceux d'un chien enragé. Il ne reviendra se manifester de façon audible pour débiter sa rage que beaucoup plus tard lorsque le Ciel intervint en 1989 pour me parler de la Communauté de Saint-Joseph et pour établir La Cité Asile.
Comme pour compenser à cette affreuse visite en bas âge, le Ciel me laissera voir deux manifestations qui, elles aussi, se sont imprimées en mon esprit pour ne plus s'effacer. Une première intervint à une messe de minuit de Noël à laquelle j'assistais avec mes parents. L'église était bondée, et alors que se succédaient les plus beaux hymnes de Noël pendant que les gens se pressaient à la sainte table et que je ne pouvais voir, par-dessus les têtes, que le faîte de la crèche, je vis soudain les petits anges qui tenaient la banderolle de "Gloria in excelsis Deo", agiter leurs ailes en volant littéralement. Fasciné, il s'établit autour de moi comme un zone de sérénité totale où les chants ne pénétraient comme venant de loin auxquels se mêlaient des voix célestes, il me semblait.
Une deuxième manifestation eut lieu lors d'un songe où je me vis, tout petit, assis dehors sur une couverture placée sur l'herbe juste devant la porte de la cuisine où je pouvais voir ma mère s'affairer, assis en un endroit où elle pouvait garder un oeil sur moi. Je me sentais content d'être dehors par cette belle matinée, quand soudain je vis venir à la barrière de la petite clôture de claies blanches deux personnages habillés comme au temps de Notre Seigneur. Le plus grand aux cheveux foncés, ayant un long bâton de marche, se tenait derrière l'autre et son manteau était d'un rouge plus foncé. Le moins grand avec une belle tête châtain clair se tenait plus près de la barrière et semblait vouloir l'ouvrir. Son manteau était d'un rouge plus clair. Je compris qu'ils me demandaient s'ils pouvaient entrer et venir me voir, mais je m'entendis dire, "Non, vous ne pouvez pas, car ma maman ne veut pas que je parle aux étrangers". Ce qu'en effet nos parents nous disaient constamment, car encore jeune ma mère avait failli se faire enlever par des espèces de gitans. Et pour faire une parenthèse ici, la même chose faillit se produire plus tard pour moi aussi, par un dimanche d'été, alors que la plupart du monde étaient à l'église. Ce sera ma grand-mère qui habitait de l'autre côté de la grand-route qui accourut à mon secours alors que déjà le bambin que j'étais s'avançait vers la grande étrangère habillée de noir que m'attirait avec des friandises. Aux cris de ma grand-mère elle fila vite vers une auto noire et déguerpit.
Pour revenir aux deux personnages à la clôture de claies blanches, je compris, malgré mon jeune âge, qu'il s'agissait de Jean et de son frère Jacques. Or toujours, au fil des années, je me demanderai pourquoi ils étaient ainsi venus me visiter. Quand je leur dit qu'ils ne pouvaient entrer, ils étaient aussitôt disparus.
Que le rappel ici de cette visite des deux saints Apôtres, alors que je n'étais qu'enfant ne pouvant encore marcher, soit un souvenir d'un fait réel persistant dans mon esprit, ou un rappel d'un songe où je me vis l'objet d'une telle visite, ce détail m'échappe. Ce qui reste toujours vivant c'est le souvenir très net de leur visite.
Par la suite il y aura, à plusieurs reprises, l'intervention très marquée de mon ange gardien pour me sauver littéralement la vie.
J'aimais à marcher sur la voie ferrée et, une fois, en revenant de traire notre vache tôt le matin avant l'école et que je marchais entre les rails, j'eus juste le temps de sauter aux cris de "quelqu'un" qui me cria, "Saute!" J'eus à peine sauté et bousculé presque avec mon seau de lait qu'une locomotive passa si près que j'en ressentis le vent. Je ne l'avais pas entendue venir, car elle ne tirait pas de wagons et filait à toute vitesse sans bruit par ce matin calme de juin, des années 40. Une autre fois, alors que j'allais visiter ma tante-marraine qui demeurait à Ville St-Laurent, une banlieue de Montréal, la même chose se produisit. Pour prendre un raccourci j'avais emprunté la voie des tramways qui enjambait une voie ferrée. J'étais arrivé presque au bout du pont en arche que j'entendis, "Saute!", et le tramway de passer en vitesse en descendant la pente du pont.
Plus loin, alors que je serai entré dans un ordre plus chronologique des faits, je ferai allusion à un autre incident du genre où j'aurais perdu la vie sans l'intervention de mon ange, et sans doute bien d'autres occasions semblables se seront produites à mon insu où l'Ange gardien aura dû intervenir. J'en conserve le pressentiment, c'est tout. Aussi l'intervention de mon ange gardien viendra souventes fois pour m'épargner de "faux pas", au fil des ans et de la vie. On "m'avertissait" très nettement comment agir pour me tirer d'un embarras, d'un guêt-apens, surtout quand je vivais à la grande ville, soit à New York, Toronto ou Montréal. Une imprudence était vite commise et l'Ange intervenait soit directement, soit pas une "bonne âme" mise sur ma route pour me prévenir. Exemple: je voulus, un soir, prendre une ruelle à la nuit tombante à New York pour prendre un raccourci alors que je retournais à ma chambre de pension. Au bout de la ruelle un grand policier de m'attendre et me dire, "Toi, tu n'es pas de New York, car tu ne serais pas passé par cette ruelle à cette heure-ci", et de continuer à m'exposer les dangers de la grande ville.
Toujours à New York, alors que je demandais au chauffeur d'autobus de me dire où descendre quand serait arrivé un tel quartier, celui-ci de me dire tout de suite, "Tu ne veux pas aller là! Tu n'es pas d'ici, et tu ne devrais pas aller dans ce quartier". C'était en plein jour, et le chauffeur de me dire que je serais en danger dans un quartier malfamé. Ces paroles me suffirent pour me convaincre, et une fois rendu dans le quartier, je pris tout de suite l'autobus de retour. L'aspect du quartier avait un air "louche" en effet, car même s'il faisait jour, je pouvais "sentir" comme de mauvais "effluves" sortir de toutes sortes de petites boutiques de sous-sol où on pouvait accéder par des escaliers étroits et obscurs.
A cette époque, dans les années 50, j'étais attiré par la scène et étais justement venu à New York "tenter" ma chance après mes études classiques et deux ans d'enseignement chez les Pères Eudistes, à Bathurst, Nouveau-Brunswick, et que je venais de passer un bon trois ans à Toronto, à m'entraîner dans un studio de danse classique, où je réussis en peu de temps à atteindre un niveau de compétence prometteur. J'avais décroché un diplôme de l'Académie Royale de Londres et étais à la veille de subir un deuxième examen pour arriver à un niveau quasi professionel quand une appendicite aiguë nécessita un séjour prolongé à l'hôpital qui me laissera affaibli. Malgré, je tenterai ma chance à New York, même à la scène s'il le fallait. Mais les forces en déclin, soudain je perdis le goût de poursuivre, et lors d'une visite à l'église St-Paul des Pères Paulistes, sur la 49e rue, où j'allais à la messe, j'allai voir le curé pour lui demander mon entrée à leur noviciat. Je fus accepté! C'était à la fin août 1957 et l'entrée se faisait en septembre! "Normalement tu aurais dû faire ta demande d'entrée en mai," de me dire le père que je rencontrai.
Tout se passa si vite que j'en restai comme ébahi, et je compris que le Ciel ne voulait plus que je fasse ces "expériences" qu'on m'avait laissé libre de poursuivre pendant quelques années, et que je devais désormais me caser. J'avais 27 ans.
J'entrai donc au noviciat des Pères Paulistes, c.s.p., à Oak Ridge, New Jersey, US, et, après un an de noviciat, allai au grand séminaire de la communauté, le St Paul's College, à Washington, D.C. Enfin je me sentis casé et tout allait bien, sauf un bref arrêt dans le normal par un séjour à l'hôpital à cause d'une amygdalite aiguë qui me fit subir une opération. Or c'était là présage de ce qui s'en venait, car peu après je commençai à ressentir les effets d'une sinusite aiguë qui coupa court à toute étude à cause de maux de tête qui nécessitèrent coup sur coup des visites chez l'optométriste qui toujours augmentait la prescription, tellement que les verres de mes lunettes ressemblaient plus à des fonds de bouteilles épaisses qu'à des verres oculaires. Force me fut donc de quitter mes études et de revenir chez moi, tellement les maux de tête étaient forts et avaient affecté ma vue. Un médecin de me conseiller alors d'aller vivre dans un climat plus sec. Ce sera pourquoi je me retrouverai dans le sud de la Saskatchewan dans l'ouest canadien en fin d'année 1959, à Gravelbourg, et je travaillerai comme annonceur et publicitaire au poste de radio CFRG, aujourd'hui un poste du réseau de Radio-Canada.
Pour revenir chez moi, à Petit-Rocher, Nouveau-Brunswick, de Washington, je devais prendre le train Amtrak qui se rendait directement à Montréal. Ce que je fis, mais une fois à Montréal, l'envie me prit d'y demeurer. Je trouvai donc un emploi comme agent de billet à Air Canada et commençai l'entraînement nécessaire. Or après deux semaines seulement je dus tout quitter car, même si le climat de Montréal était plus sec que celui de Washington, ma sinusite persistait. Donc rien à faire que de poursuivre ma route jusque chez moi et m'y reposer et de voir un oculiste de renommé qui réussit à stabiliser ma vue et me redonner des verres normaux. A la mi-novembre 1959, je me dirigerai vers l'ouest pour assurer une guérison complète de la sinusite.
Il faut dire ici qu'après mes études classiques chez les Pères Eudistes où je fus pensionnaire pendant sept ans, de quatorze à vingt et un ans, je ne cesserai en aucun temps ma pratique religieuse avec le fil des ans et les péripéties de la vie. Il y aura certes des moments de moindre ferveur entrecoupés des écarts de la vie, toutefois, après ma sortie du séminaire je conserverai toujours en mon coeur l'attrait vers la vie religieuse. Mais quand se concrétisera-t-elle? Attendons.
Or un indice? Vingt-cinq ans après, soit le 8 juin 1984, en l'église Notre-Dame-de-la-Paix à Rome, alors que je m'attardai à regarder une belle tapisserie de Notre Seigneur suspendue au-dessus d'un petit autel lattéral, après la cérémonie du groupe marial de Québec, avec qui je faisais un pèlerinage, tout le monde étant sorti et je restai là debout à admirer la belle tapisserie, voici soudain que l'image de Notre Seigneur se détacha du tableau et vint juste devant moi. Je ne pus que balbutier en tombant à genoux, "Mais c'est toi Seigneur! C'est toi!" et j'entendis clairement en mon coeur, "Suis-Moi." Or dois-je encore dire, "Attendons", n'ayant davantage de précision?
Pour reprendre le fil, une année passée dans le beau climat du sud de la Saskatchewan eut raison définitive de ma sinusite et ma santé se rétablit, tellement que me revoici en route vers Montréal, où après un court temps je trouvai un emploi comme rédacteur publicitaire dans une grande compagnie pharmaceutique. Nous sommes alors dans les années 60, et je resterai à Montréal cinq ans, au cours desquels ne voilà-t-il pas que se présente à nouveau devant moi la possibilité de la scène encore une fois. Ayant entrepris des cours de diction, le soir "pour passer le temps", dans une école bien connue à Montréal pour avoir entraîné tant de comédiens et d'artistes de la chanson, je me vois ouvrir des portes vers Paris par un metteur en scène qui me dit tout de go, "Ah, que voilà une belle addition pour nous!" J'avais accompagné la directrice à une réception donnée à l'hôtel Ritz Carleton et elle de me vanter.
Je pris peur et c'est là, en mon for intérieur, que j'entendis clairement qu'il me fallait, une fois pour toute, quitter la grande ville si je ne voulais pas perdre mon âme, un sentiment très fort ramené en surface chaque fois que j'entrais en la petite chapelle de Notre-Dame-de-Lourdes, Ste-Catherine Est, où il me "fallait" entrer chaque fois que je passais devant, dans mes allées et venues, même si ce n'était que pour saluer la "Maman" envers qui je gardais toujours une profonde affection en mon coeur. Mais comme je ne quittai pas tout de suite, le Ciel s'arrangea, - ce que je sais maintenant - pour me séparer de mon emploi à Montréal et m'envoyer comme traducteur à Ottawa, affecté au Ministère des Affaires Indiennes pendant quelques mois, et ensuite m'affairer à chercher un emploi par chez moi, au Nouveau-Brunswick.
Or que pouvais-je faire autre au Nouveau-Brunswick que de devenir enseignant à l'époque? Et voilà que ma carrière d'enseignant commença en 1966 pour se continuer jusqu'au 27 avril 1988, quand je dus arrêter à cause de profonde fatigue qui me força de prendre une retraite prématurée et qui m'acheminera vers une crise d'angine en 1989. De retour par chez moi, je demeurais chez ma mère, qui vivait seule depuis la mort de mon père survenue en 1963.
Et en 1971 un fait assez hors de l'ordinaire, je dirais, arriva. Tout en bouquinant, un jour, dans une petite boutique de coin dans un centre d'achat, où trouver une revue ou un livre religieux aurait été plutôt surprenant car se côtoyaient seulement livres et revues profanes, voici que je vois là au beau milieu de ce fatras du monde un livre de St Louis-Marie de Montfort "Le secret du rosaire". Le coeur me fendit de voir là la photo de la Maman, et me dis, "Ah non! Je ne Te laisserai certes pas dans un tel milieu." Et j'allai au commis pour lui demander le prix. Elle resta complètement ébahie et de me dire, "Tu as trouvé ce livre ici?! Non, je ne sais pas combien ça coûte." J'offris quand même le montant imprimé au bas de l'image de la Madone, $1.00. Et de me demander la question, "Qui avait bien pu mettre ce livre là?"
Or la lecture de ce livre que je commençai dès mon retour à la maison changera toute ma vie, et m'acheminera vers la pleine consécration à Notre Dame: tournant décisif, car c'est en cette année 1971 que j'entendis parler pour la première fois d'une grande oeuvre mariale, l'Armée de Marie, fondée cette année-là. Des cousins faisant partie d'une équipe mariale me parlèrent d'une tournée qu'ils devaient faire au mois d'août à un sanctuaire au Québec. On m'avait invité à faire le trajet, mais on changea d'avis sans alors me dire pourquoi. J'apprendrai plus tard que ce rendez-vous n'était que pour les membres seulement de l'équipe mariale, groupement d'où sortirait l'oeuvre mariale, l'Armée de Marie. Un peu plus tard je m'abonnerai à la petite revue du mouvement qui venait de paraître et je commençai donc à suivre, sans m'y joindre, ce mouvement naissant. Ce ne sera qu'en 1976 que surviendra un événement qui me poussera vers le mouvement qui prenait de l'ampleur.
Cette année là, à l'été, j'avais à nouveau répondu à une invitation d'un collègue enseignant au Bathurst High, John MacMaster, de faire un voyage aux Etats-Unis vers les plages ensoleillées comme on avait fait en 1973. Or en plein cours de route voici que le chauffeur, sans mot dire, fit un demi-tour abrupt. Il ne dit que ceci, "J'en ai assez de toute cette pluie!" Et justement il n'avait cessé de pleuvoir depuis les premiers jours de notre départ et la météo qu'il venait d'entendre ne présageait pas de répit. Estomaqué dans un sens, je ne dis mot pourtant.
De retour à la maison en cette fin de juillet, je m'assieds et me demandai, "Quoi maintenant?" Et tout à coup vint en mon intérieur la pensée que c'était maintenant le temps de mettre en pratique ce que j'avais promis à Padre Pio, d'aller le visiter en Italie. J'avais fait cette promesse de son vivant, et me voici poussé à la garder même s'il était mort depuis septembre 1968. Et puis comme je venais de lire un livre sur les apparitions de San Damiano, je me dis qu'il y avait là toute une occasion de faire un pèlerinage qui ferait plus que compenser au voyage avorté aux Etats-Unis.
Quoique habitué aux voyages,
l'idée de me rendre seul outre-mer me rendit craintif. Je pus
me procurer un billet de dernière heure sur un avion
d'Alitalia en direction de Milan, où je pensai demeurer
quelque temps pour me familiariser. Or voici qu'en ce jour du 29
juillet 1976, entré dans une petite église, je vis
suspendue derrière le maître autel une grande image
d'une Madone en pleurs. Je m'approchai pour mieux voir tout en me
disant, "Qu'ils sont drôles ces italiens de peindre une
Madone en pleurs". Et je me suis dis que c'était
peut-être un amas quelconque là au coin de l'oeil -
j'étais perplexe. Or ce jour-là était le 29
juillet 1976, jour pour jour que la statue de Notre Dame de Fatima
commencerait à pleurer à Saint-Jean, au
Nouveau-Brunswick, en 1977.*
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* Cf. Stella Maris, Ed. Du Parvis,
Hauteville/Suisse, sept. 85, no. 196; cf. Le Royaume, C.P. 126,
Lac-Etchemin, QC, G0R 1S0, Canada, mai 84, no. 21.
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Je pris le train l'après-midi et me rendis à Plaisance au sud de Milan pour prendre pied-à-terre et me rendre à San Damiano, lieu des apparitions de la Vierge à Maman Rosa. J'y resterai une quinzaine de jours tant je fus pris par l'atmosphère de prière qui m'imprégna complètement. Or je dois dire ici que le Malin suivait. Aussi me voici en route, la première journée, avec une jeune demoiselle qui m'offrit de me conduire à San Damiano après m'avoir entendu m'enquérir dans une boutique comment m'y rendre. Devant son amabilité et pensant que c'était une personne dévote, j'avais accepté l'invitation, mais je ne savais pas les desseins qu'elle avait en tête, ceux de me proposer en cours de route une fin de semaine au lieu d'aller voir, de son dire, cette "cinglée" qu'elle connaissait pour l'avoir soignée à l'hôpital quelque temps plus tôt en tant que garde-malade.
Je réussis à convaincre la demoiselle de m'amener quand même sur les lieux. Une fois rendu, je sautai vite de la voiture et plaquai là la demoiselle ahurie qui me lança, "Et puis moi! Je ne suis quand même pas un taxi!" Des dames qui disaient le chaplet comprirent ce qui se passait et vite vinrent entourer la demoiselle, lui faire boire de l'eau du puits bénie par St Michel pour la calmer et elle déguerpit. Entretemps je m'étais joint à la procession du chemin de la croix et du rosaire. Et pendant quinze jours je visiterai l'enclos, d'où je ne pouvais me détacher que pour aller manger et revenir à Plaisance le soir à l'hôtel par taxi.
Un jour, regardant par la fenêtre de la petite chapelle de Maman Rosa devant laquelle on passait pour aller à l'arrière de la maison vers l'enclos, je vis soudain la figure de Notre Seigneur sur une grande photo tel qu'Il était apparu à Soeur Faustine, en Pologne, recevoir deux balafres sur la joue droite tout en entendant comme deux forts coups de fouet. J'eus peur, car je crus que c'était moi qui étais la cause de ces balafres. Toute le journée et la nuit suivante je passai des heures à demander pardon. Timidement, le lendemain, le 15 août, j'hasarderai de regarder par un oeil et puis je fus rassuré de voir les balafres disparues. Quel soulagement!
Le lendemain je prenais le train vers San Giovanni Rotondo pour visiter la tombe de Padre Pio, tout en m'arrêtant à Loreto pour voir la maison de Nazareth transportée là par les anges. Je m'y attarderai longtemps étant seul. Je voulais toucher chaque brique rouge, et m'agenouiller longuement là où Ste Thérèse de l'Enfant Jésus s'était agenouillée - une plaque en indiquait l'endroit. Puis vint me chercher le Père Modestus qui m'avait si gentiment permis d'entrer même si c'était en dehors des heures de visite.
Et puis à San Giovanni Rotondo, le lendemain, je fis intérieurement la demande dès mon entrée dans l'église de voir un prêtre et de me confesser comme si je me confessais à Padre Pio. Un père de me dire d'aller trouver le prêtre là-bas, tout près de l'autel du sanctuaire, qui semblait comme attendre assis. Et ce prêtre d'entendre ma confession tout comme l'aurait fait Padre Pio! Ca j'en fus certain. Comme pénitence, il me dit de me présenter en dehors du confessional. Ce que je trouvai bizarre. Il se présenta et demanda mon nom puis me dit, "Viens avec moi". Et de me conduire dans une boutique tout au bas des escaliers montant vers le sanctuaire où il acheta toute une boîte de photos de Padre Pio qu'il me dit d'apporter au Canada et de répandre. Il aurait voulu que je puisse demeurer plus longtemps, mais je devais aller à Rome pour prendre un avion vers Montréal; je n'avais plus le temps de retourner à Milan. A Rome tout s'arrangea et je pus retourner au pays en première classe, façon de la compagnie de s'excuser pour m'avoir renvoyé d'un bureau à l'autre, à plusieurs reprises, celui d'Alitalia à celui du Canadian Pacific et vice versa. Aussi à Rome j'eus le temps de visiter les principales basiliques, et d'aller à l'adresse qu'une dame américaine m'avait donnée à San Damiano où je pouvais me procurer des reliques. Je me sentis comblé.
Le 10 octobre suivant, je ferai mon entrée dans l'oeuvre mariale citée plus haut. J'étais allé à Québec pour assister à une cérémonie du mouvement. Je rencontrerai d'abord le directeur et puis la fondatrice, qui me fit demander. Rencontres des plus chaleureuses et je donnai au directeur les cartes postales de Padre Pio dont il se dit ravi, car il les donnerait avec les livres d'un mouvement marial, le MSM, (cf. note 1 de la section V) qu'il distribuait. Voilà ma pénitence accomplie! Chez le directeur je ferai aussi rencontre de deux pères de l'oeuvre, les Pères Denis Laprise et Victor Rizzi. Et le directeur, pour me taquiner, de me demander avant de me les présenter, lequel était italien. Et j'entends encore son rire - il est maintenant décédé - devant la surprise de l'un d'eux quand je pointai vers celui qui avait le moins l'air italien.
Cette première visite chez le directeur ne sera que la première de toutes celles que je ferai par la suite chaque fois que j'irai à Québec à l'occasion des grandes fêtes de l'oeuvre qui, à partir du 10 octobre 1976 et ma rencontre avec les dirigeants, occupa toute la place dans ma vie, pour ainsi dire, jusqu'au milieu des années 80. Et toujours ce trait de caractère enjoué et si amical du directeur, ainsi que la bienveillance de la fondatrice, et des autres Pères, me rattachèrent plus profondément à l'oeuvre. Et j'eus la surprise, dès ma première visite, d'entendre le directeur ainsi que l'un des deux pères présents m'inviter à prendre les rênes du mouvement au Nouveau-Brunswick. Et on me donna le Guide bleu. J'en eus le souffle coupé et je pensai à l'effet que cela aurait sur ceux déjà en tête du mouvement par chez nous. Aussi je gardai sous silence cette offre qu'on me fit jusqu'à ce fût officiel. Et quand ce le sera, commencera alors l'histoire de mes rapports avec ce mouvement marial.
Historique mouvementé! qui commença en effet avec ma nomination comme animateur du mouvement pour tout le Nouveau-Brunswick, donc dès les débuts, dès mon entrée dans le mouvement. Et les premiers échos de la lutte qui s'engagerait sans répit me parvinrent quand, un jour, le directeur me demanda lors d'une visite que je faisais au Centre ce que pouvait signifier toutes ces cassettes envoyées à Québec dans lesquelles il était question de moi. Ma surprise! Et tout à coup il me vint à l'esprit ce qui pouvait se passer: les anciens animateurs, Jeanne et Daniel White, cousins, enregistraient donc nos conversations téléphoniques et voilà pourquoi au cours desquelles tant de questions sur ma pensée concernant la fondatrice, sur des points relevant de la théologie mystique demandant tout un bagage. Questions insolites, je pensais, et le leur disais. J'étais loin de croire qu'on m'enregistrait! On voulait sans doute savoir si j'étais à la hauteur de la tâche qu'on m'avait confiée et si on ne s'était pas trompé: donc examen!
J'entendrai par la suite qu'un courant de pensée concernant la fondatrice faisait son chemin dans le mouvement, courant qui poussait loin, à mon avis, ce que voulait dire ou aurait pu signifier, incarnation mystique ou "inhabitation", question qui, à mon avis, relèvait d'une théologie mystique que seul un exégète "averti" pouvait pleinement éclairer. Et les anciens animateurs de me mener une guerre sourde sans répit, car aussi ils se sentaient supplantés par un intrus. Je les visitai quand même quoiqu'on m'interdisait un certain fauteuil, là où se serait assise "la Ste Vierge" lors de sa visite de fondation à Petit-Rocher au début des années '70. Voilà pourquoi ils disaient à certains membres du groupe qu'ils avaient, eux, un "secret".
Belle entrée dans un mouvement! Aussi devant cette lutte je passerai bientôt à deux cheveux de tout flanquer-là. J'en étais arrivé, l'été suivant, donc en 1977, à prendre une décision définitive. Et pour ce faire j'accepterai à nouveau de faire un voyage dans le sud pour m'aider à me faire une idée et que dès mon retour je remettrais les rênes. Mais que se passa-t-il au retour de ma tournée en Louisianne? A peine déposé chez moi et assis, avec ma tête entre les mains, que j'entendis clairement, "Tu n'as pas le droit de quitter. Tu manquerais de charité envers Dieu et l'Eglise!" Je ne compris pas tout de suite ces paroles, car je fus surpris d'entendre qu'on pouvait manquer de charité envers Dieu. Mais tout à coup je compris que c'était vrai car je Lui retirerais ce que je Lui avais donné, ma consécration. Je repris donc mon courage me sentant un peu confus d'avoir dételé dès les premières escarmouches. Je demandai alors pardon au Père Eternel, Celui qui venait de me parler - de cela j'en étais sûr! Il m'avait parlé de façon audible à mes oreilles. Et je décidai donc de demeurer à mon poste.
Je dois dire ici que cette lutte, à vrai dire, avait commencé dès ma consécration au Coeur Immaculé selon la formule de St Louis-Marie de Montfort en 1971, prenant même de l'ampleur au cours des années, à tel point que c'est ma mère qui en subit d'abord les contre-coups qui durèrent jusqu'à sa mort en 1987, le Malin étant tellement en furie devant ce qu'il pressentait s'en venir pour notre région, l'établissement de La Cité Asile. Dès que ma mère posait sa tête sur l'oreiller, voici qu'elle entendait, chaque soir sans faute, des coups sourds comme venant des profondeurs. Un soir, tellement à bout de force, elle viendra me supplier d'arrêter cela. Elle en était arrivée à croire ce qui lui était chuchoté que j'en étais la cause! Idée qui s'enchaînait bien avec les pressions de certains de mes proches que je devais partir de la maison à cause de mon association avec le mouvement marial auquel je m'étais joint, et des menées des anciens animateurs diocésains dont les relations avec la famille n'étaient pas des meilleurs, même hostiles.
Ces coups sourds comme venant des entrailles mêmes de la terre, je les entendrai à mon tour à la mort de ma mère. Et c'est alors que je compris le désarroi qu'elle avait pu traverser. Un soir, ces coups furent si violents que toute la maison en vibra. Et en pleine nuit je sortis coller l'oreille contre un poteau du réseau hydro-électrique pour savoir si ces coups et ces vibrations ne seraient pas transmis par les fils électriques. Des policiers, qui me virent, entrèrent à la maison à ma suite pour me demander ce qui n'allait pas. Ils avaient en effet trouvé étrange de voir quelqu'un en pleine nuit écouter un poteau de l'hydro-électrique! Je leur dis alors de garder silence et d'écouter. Et lorsqu'ils entendirent les coups sourds et les vibrations qui faisaient trembler la maison, ils me dirent, "Mais tu ne peux pas demeurer ici!" Je suivrai leur conseil d'essayer d'élucider le mystère en demandant à la compagnie de faire une investigation, mais rien ne fut trouvé. Et alors tout cessa quand je suppliai ma défunte mère d'intervenir, elle qui maintenant savait la cause de ces coups déchaînés. Je verrai ma mère en songe, par la suite, toute brillante qui vint me remercier de travailler pour l'Eglise. Je m'avançai pour l'embrasser, mais elle recula souriante, me disant que je ne pouvais la toucher.
Les coups cessèrent, mais il y aura d'autres incidents, le tout, toujours, pour me décourager à demeurer à la maison et par chez moi. Donc le Malin, ressentant, comme je l'ai dit plus haut, ce que le Ciel planifiait, voulut me faire partir à tout prix de la région, allant même jusqu'à susciter, un jour, un attroupement de gens pour aplanir une butte de terre que j'avais faite décharger pour fermer l'entrée d'une ancienne cour d'école au coin du lot où se situe notre maison, terrain que nous venions d'acheter. On voulait garder la cour plutôt étroite pour en faire une allée publique pour aller à la grève. Je dus faire venir une escouade de douze policiers de la GRC pour disperser les gens rassemblés avec placards par un dimanche après-midi et qui sous l'effet de l'alcool scandaient à notre égard, "Tuez-les, tuez-les." Paroles dites même par des voisins immédiats dont les esprits avaient été surchauffés par une pétition initiée par un proche. Et puis, un soir, des travailleurs de route du village, sous l'excuse de vouloir nettoyer l'aqueduc, ouvrirent tout grand une borne-fontaine qui déversa sur notre terrain toute une nuit assez d'eau pour creuser par érosion un fossé profond tellement l'eau sortait avec force. Or, ayant mis une médaille de St Michel au coin du lot, ayant pressenti les gestes que préparait le Malin par l'entremise des travailleurs qui s'étaient montrés hostiles à notre endroit, pas une goutte d'eau restera visible et pas un brin d'herbe même ne fut dérangé. Les travailleurs envoyés sur les lieux tôt le lendemain matin déguerpirent à toute vitesse en constatant ce qui n'aurait pas dû se produire à leurs yeux. Pourtant l'eau avait coulé à torrents toute la nuit par la bouche grande ouverte de la borne-fontaine! Je n'avais pu fermer un instant l'oeil au bruit que faisait l'eau! ma fenêtre de chambre donnant du côté de la borne-fontaine.
Donc les assauts diaboliques se firent sur tous les fronts pour me faire partir. Et pour anticiper ici dans le récit de ces assauts ... il y aura même cour un 15 juin 1989, jour de ma fête, pour essayer de me déposséder des biens que ma mère me laissera en héritage, maison et terrain, cour initiée par un proche qui ira jusqu'à me laisser savoir que je nuisais à leur commerce par ma réputation. Et ma pauvre mère prise dans tout cela et réalisant ce que j'avais pu souffrir de me demander pardon sur son lit de mort pour avoir écouté plutôt les dires de ceux ligués contre moi.
Or pour revenir au fil du combat ...
malgré tous les assauts je continuerai à oeuvrer dans
l'oeuvre mariale malgré l'hostilité des anciens
animateurs qui ne cessèrent en aucun moment leur
rivalité, en entraînant même d'autres dans leurs
sillage.* Ils ne venaient certes pas aux réunions! Il n'y eut
qu'un semblant de dégel à l'arrivée sur
scène, de La Milice de Jésus-Christ, tiers-ordre
dominicain venu se joindre à l'oeuvre mariale, et pour lequel
on me nomma prieur. Mais même alors on ne me ménagea pas
le mépris. On ira jusqu'à dire que les dirigeants de
l'oeuvre mariale n'avaient pas eu d'autres choix autre que de me
placer en tête étant donné que j'étais
toujours rendu au Centre du mouvement, à Québec.
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* Même jusqu'à ce
jour - donc près de 25 ans d'antagonisme - avec un
réseau de bavardage gardé actif par ceux que les
anciens animateurs - maintenant dissociés ironiquement du
mouvement qu'ils blâment de la cessation de leurs deux enfants
de la pratique religieuse! - avaient bien cuisinés contre moi,
tous d'anciens amis intimes incluant un prêtre, l'abbé
Etienne Dubé (voir photo au bas de cette note) et sa
ménagère, Marie Doucet, pour qui j'avais payé
deux pèlerinages en Europe avec l'oeuvre mariale, ainsi qu'un
collègue enseignant, Adrien Daigle, responsable d'inventer le
mot "enchanteur" avec l'avertissement de ne jamais me
regarder trop en face à moins de risquer de se laisser
influencer, ceci une croyance toujours ferme chez certains qui
gardent la tête baissée pour éviter de me
regarder: ce qui, hélas, n'est pas conte de fée, comme
je suis encore la cible de mises en garde de la part de clercs de
l'oeuvre mariale lors de certaines rencontres mensuelles auxquelles
j'ai la défense d'assister pour y entendre les
conférences de Marc Bosquart.
La fondatrice m'avait jadis prévenu que plusieurs ne trouveraient pas en leur coeur la force de pardonner et d'oublier comme ils avaient été nourris d'inepties, de sophismes, de rumeurs et de conjectures que le Malin avaient injectés en plusieurs publications de l'oeuvre mariale à l'instigation d'un recors, Richard Dionne, un avocat devenu théologien-détectif, qui plus tard trahira Marie-Paule et l'oeuvre mariale, qui en fait étaient les cibles du Malin avec ce qu'il pressentait venir par après par l'intermédiaire du pauvre instrument que Dieu le Père choisirait pour amener La Cité Asile et la Communauté de St Joseph. Lucifer n'était-il pas venu lui-même vers l'instrument pour le menacer audiblement, après manèges dans l'oeuvre mariale, qu'il verrait à ce qu'il perde tous ses amis? (Il fit sa visite alors que j'étais à cueillir des framboises à l'arrière de la maison, le 7 août 1989. Il me parla avec une rage animale.)
Aussi le Malin n'était pas prêt d'oublier que j'avais défendu Celle Qui Pleure, comme je le rappelai à Marie-Paule, le 13 février 2000 à St-Hyacinthe, Québec. Elle avait répondu, "Oui, Albert, tu défendais Celle Qui Pleure", puis m'avait demandé de faire vite, en présence de Sr Jeanne d'Arc Demers, et d'aller dire au Père Jean-Claude Guillemette que nous avions eu une rencontre très amicable étant donné que le prêtre était encore en butte aux bavardages qui circulaient toujours. Je prie donc qu'une pleine réconciliation vienne, pas seulement avec ce bon prêtre, le Père Guillemette, mais aussi avec deux autres excellents collaborateurs de Marie-Paule, les Pères Denis Laprise et Victor Rizzi que j'ai pu connaître dès les tout débuts. Je prie aussi qu'une trahison qui approche de la part d'un membre de premier rang de la Communauté des fils de Marie de l'oeuvre mariale n'ait pas lieu comme il me fut montré en songe, avec sa mère profilée à l'arrière-plan pour rehausser son identité et ne pas le confondre avec un autre en mission à l'étranger.
Les récits des exploits de l'avocat-théologien, devenu détectif, mentionné ci-haut, sont relatés dans la série des 15 brochures publiées dans l'oeuvre mariale en 84 et 87, les exploits exposants ses folies étant surtout trouvés à partir de la brochure #5, vu que les premières sont dédiées à Celle Qui Pleure de façon édifiante. Dans un récit, cet homme que je vis avec des yeux givrés, dès la première rencontre alors qu'on se pâmait au sujet de ses yeux, se vante d'avoir minuté la longueur de mes actions de grâce ainsi que celles de Joseph-François après la messe, ce geste, bien entendu, parlant de lui-même et de l'état d'esprit de ce pauvre homme qui plus tard perdit tout sens élémentaire et voudra évincer Marie-Paule. Je crois fermement que cet homme devint victime du "petit Michel" qui harcelait la fondatrice.
Combien astucieux fut le Malin de s'être implanté dans le coeur même de l'oeuvre mariale (cf. section VIII concernant le récit du serpent dans l'arbre) par le biais d'une fausse obéissance imposée à la fondatrice par un prélat, Mgr Jean- Pierre Van Lierde, sous l'emprise d'une femme appelée "Maria" en Italie. (Cf. "Vie d'Amour" par la fondatrice.)
Le mauvais ange demeure encore à être exposé et repoussé, comme je supplie Marc Bosquart, maintenant qu'il est le théologien le plus éclairé de l'oeuvre, de voir à cet aspect du mystère d'iniquité entourant Marie-Paule et qui infeste encore le coeur de l'oeuvre, et de ne pas tarder étant donné que le temps diminue.
Marie-Paule à l'écoute de l'abbé Etienne Dubé, de Grand-Sault, NB, ancien ami détourné par les racontars à mon sujet, en ce jour de rencontre en mars 1982 des divers groupes diocésains de l'Armée de Marie, au Centre de l'Immaculée à Québec.
C'est au cours de cette rencontre, lors d'un moment d'arrêt, que Marie-Paule me prit à part pour me dire, "On m'en dit tant à ton sujet que je ne sais que croire", en se poignant la tête.
Comme je m'évertue à le dire, sans qu'on m'écoute pour autant, la lutte envers moi, commença dès mon entrée dans l'Armée de Marie. Et des histoires saugrenues couraient à mon insu mais qui me vinrent aux oreilles par la suite. Les plumes étaient au vent et les auteurs ne pouvaient certes plus les rattraper, le mal étant fait ... même aux yeux de ma famille!
L'abbé Dubé et son groupe ne purent être sur place en même temps que notre groupe du diocèse de Bathurst; une roue avant de leur autobus s'étant mise à mal fonctionner jusqu'à se détacher.
En mon for intérieur je sus que le Ciel était intervenu pour éviter un affrontement fâcheux. J'en remerciai le Ciel.
J'avais fait connaître l'Armée de Marie à l'abbé Dubé, et lui avais même payé deux pèlerinages, à lui ainsi qu'à sa ménagère qui ne pouvait le quitter d'une semelle, au point que je dirai à Marie-Paule, un jour, que j'avais fait une grosse erreur en présentant ce prêtre à l'Armée de Marie, à cause de cet attachement qui l'avait même mis en état de confrontation avec son évêque qui lui avait enlevé toute cure - que j'apprendrai plus tard.
Je dirai tout cela à Marie-Paule pour me dégager de tout blâme et celle-ci de me dire de tout lui laisser en main. L'abbé Dubé déménagera à Lac Etchemin avec sa ménagère peu de temps après.
La ménagère de
l'abbé Dubé avait jeté son dévolu sur moi
dès les premières visites que je fis chez lui: il n'y a
rien de pire que la colère d'une femme dont les avances
ouvertes et sans gêne ont été repoussées.
Or l'abbé Dubé m'avait dit dès notre premier
appel téléphonique, voir enfin, par son entrée
dans l'Armée de Marie, une occasion de se libérer de sa
ménagère à qui il laisserait, maison, etc. avant
d'aller à Québec. Hélas, il ne put rien faire
... et l'histoire de l'Armée de Marie au Nouveau-Brunswick
aurait pu être tout autre!!!
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Avec mon entrée dans l'oeuvre mariale m'incomba un travail de déblayage et de mise en ordre des dossiers. Aucun régistre n'était à jour, même celui du centre diocésain. Je me mis donc à la recherche devant voyager à l'époque par taxi, autobus et train pour couvrir l'assez grand territoire qu'avaient couvert les premiers animateurs qui, eux, avaient pu se déplacer par auto. Je n'avais pas encore conquis la peur bleue d'apprendre à conduire, et quand viendra le moment, au début des années 80 d'enfin prendre mon courage à deux mains et d'aller suivre des cours de conduite à une école accréditée à quelques 250 km., j'en arriverai à souhaiter que le train, que je devais prendre chaque samedi pour me rendre à destination, déraille et qu'ainsi je ne puisse me rendre aux cours. Je terminerai les cours en fin de compte et je passai avec succès l'examen pour obtenir le permis.
Je fis donc un travail de dépistage des fondations présumément faites, ici et là, dans trois diocèses. Or je ne trouverai qu'un tas de feuilles ne portant que le nom de la personne désireuse de fonder, rien de plus dans la plupart des cas. Je réussis à rassembler tout un cartable pour donner l'historique du travail accompli avec note si tel ou tel centre avait fonctionné et pendant combien de temps. Or ce travail s'avèrera presque inutile à la venue sur scène, plus tard, au milieu des années 80, d'un animateur, Adrien Daigle que les anciens animateurs avaient bien cuisiné à mon endroit. Ce dernier détruira apparemment une grande partie des dossiers qui expliquaient pourquoi un grand nombre de fondations étaient tombées. Sans ces dossiers la faute en retombera sur moi. On dira que j'avais fait tomber des pans entiers de l'oeuvre!
Dans l'intervalle, tel avait donc été le directeur national de l'oeuvre mariale à laquelle je m'étais joint en 1976, enjoué et très cordial. C'est lui qui m'encouragea devant les difficultés et lui chez qui toujours j'aboutissais chaque fois que j'allais à Québec pour assister aux grandes fêtes du mouvement, cela jusqu'en 1984, alors qu'allait s'engager une lutte au niveau national et international contre la Madone en pleurs du Canada et son gardien, pourtant envoyés par le Ciel pour seconder la fondatrice dans la grande oeuvre qui devait bientôt débuter, La Cité de l'Immaculée, dont la maquette fut en montre un assez long temps à l'entrée du Centre de l'oeuvre, mais qui sera remisée plus tard aux oubliettes dans les sous-sols après la bourrasque, et sera passée comme une "hypothèse". Le travail de démolition machiné par le "petit Michel" pour détruire de l'intérieur la mission de Marie-Paule et l'oeuvre mariale, l'Armée de Marie, était bien en marche. (Cf. avril 1980, section VIII.)
A l'automne 1983, j'avais montré
des photos de la Madone en pleurs à la fondatrice, au sous-sol
de la basilique Notre-Dame-du-Cap, juste avant que ne commence les
cérémonies de la journée, photos que m'avaient
montrées l'animatrice diocésaine du moment, Marie
DeGrechie, dont le frère avait visité le gardien, Berny
Parks, Joseph-François, de Saint John, N.-B., et avait
rapporté la nouvelle, et la fondatrice de vite appeler
près d'elle le directeur et lui dire, "Père
Philippe, Père Philippe, venez voir, vite!" et de se
tourner vers moi pour me demander d'aller sur place voir pour
m'enquérir et de tout noter. Ce que je fis.*
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* Cf. section VIII, "Au
fil des jours, des ans ... 1971-2000"copie de la lettre que
Marie-Paule m'envoya pour me remercier d'un travail bien fait
(contrastant étonnamment avec ce qui fut imprimé dans
l'Appendice IV de "Vie d'Amour", ineptie de premier ordre
provenant du même entourage hostile qui avait rejeté
Celle Qui Pleure).
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Or je dois dire ici que si on ne m'avait pas demandé d'aller voir, je ne l'aurais pas fait. Je le souligne ici, je n'y serais pas allé, et ceci est dit car plus tard quand sera engagé le discrédit contre la Madone en pleurs et qu'elle sera repoussée ainsi que son gardien, je serai accusé de les avoir imposés dans le mouvement. La guerre que je subissais chez moi s'étendra tout à coup dans le mouvement en général et je devrai prendre distance; mes tentatives de redressement des faits, même à l'étranger, resteront contrecarrées et mal comprises. Pourtant j'avais vu la Madone pleurer!!
Avant d'aller plus avant dans le récit de la Madone en pleurs, je dois dire que vers la fin des années 70 commenceront ce que j'appelle des privilèges redoutables qui me permettent encore aujourd'hui de pressentir à distance, sentir par le toucher, surtout de la main gauche, si tel ou tel écrit est bon ou mauvais, de voir les visages et les yeux des gens se changer pour m'indiquer leur mauvaise disposition, même voir les effets diaboliques chez certains que je verrai déformés; aussi j'entendrai des mises en garde audibles et intérieures de l'Archange Ariel qui vint me dire en songe qu'il m'avait été maintenant donné pour augmenter ma protection. Aussi, songes et visions se multiplieront ... Les visions cesseront en 1997, mais les songes se continuent encore aujourd'hui. Il faut aussi dire que certains parfums m'entourent encore en certains moments pour m'avertir de la présence de certains personnages célestes - or, je suis aussi prévenu de la présence du Malin par des odeurs nauséabondes, variées aussi!! Ces manifestations de se continuer selon les circonstances.
Oui, l'entrée en scène de la Madone en pleurs du Canada et son gardien avait été chose voulue dans les plans du Ciel en vue de la fondation de La Cité de l'Immaculée. Le Ciel amena, l'un vers l'autre, deux instruments dans la tâche gigantesque, tâche qui vit se déchaîner la bataille encore plus forte que jamais avec le but du Malin de séparer ceux qui devaient collaborer, d'un côté le gardien de la Madone en pleurs et de l'autre la fondatrice de l'oeuvre mariale, et je me suis vu coincé entre les deux. Optant pour soutenir la Madone en pleurs, je dus prendre distance de l'oeuvre mariale au Québec, le coeur déchiré qui ne reniera pas pour autant l'oeuvre, ni la fondatrice dont la mission je crois toujours authentique. Plus tard je me verrai même obligé de m'éloigner aussi du gardien de la Madone en pleurs dont la statue miraculeuse périt (supposément) dans un incendie considéré "étrange" par les pompiers, le 6 février 1988, la veille du départ de notre groupe de pèlerins pour l'Australie au sanctuaire de Notre Dame de l'Arche. Dans l'avion je me verrai en songe dans la chapelle en flammes où étaient postés deux grands anges pour signifier que le feu devait tout consumer en réparation!
Le Malin dans sa rage infernale voulut donc "d'une pierre, deux coups," et il réussit par la malice des hommes. Mais le Ciel veillait, et le plan de la Vierge fut relancé plus grandiose encore, dans le tracé sur carte d'une enceinte de feu par Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, en septembre 1989, pour entourer les assises auparavant posées par la Madone en pleurs, enceinte de feu, reflétée dans le ciel, le 17 novembre 1989, et enceinte de feu pour La Cité Asile au lieu de celle de pierres triangulaires "indiquée" pour La Cité de l'Immaculée pour mieux résister aux chocs lors des grands tremblements de terre de la Fin des temps, chose "révélée" à la fondatrice qui nous amènera voir des exemplaires de ces pierres lors de visites des lieux au début de 1984, accompagnée du gardien de la Madone, du nouveau directeur de l'oeuvre mariale (devenu aussi le directeur spirituel du gardien), le Père Jean- Paul Bélanger, et d'un auteur français de grande renommée dans le domaine eschatologique et couronné par l'Académie française des lettres de Paris, Raoul Auclair. Ce sera une relance faite directement par le Ciel étant donné que le premier plan confié entre les mains des hommes ne put s'accomplir et que les temps pressaient.
L'une le Malin attaquera par un faux St Michel, "petit avec robe sale", pour avoir l'air plus humble, et l'autre par un magnifique "Ange Bleu" dont le nom était jalousement gardé pour mieux créer un air de mystère. Et le tour fut joué!
Oh, le tragique d'avoir choisi le "petit Michel", le faux, qui donnera par la suite ordres et contre- ordres, souvent dans la même journée. Un moment tout semblera en place, et, un moment après, tout sera décommandé. A maintes reprises, le vrai St Michel, le grand St Michel, que sa grandeur fit repousser par les sophismes du Malin que cela indiquait de l'orgueil, tentera d'intervenir. Or le "petit Michel" de s'imposer, ayant été choisi, et il poussera dans le dos avec l'épée. Et plus tragique encore est le fait que personne ne s'en apercevra, jusqu'à nos jours mêmes! pour venir en aide à la fondatrice. Alors il y aura ordres et contre-ordres à l'intérieur de l'oeuvre pour mieux faire tourner en rond l'oeuvre devant les coups et contre-ordres suscités à l'extérieur sans que personne ne s'éveille au manège du Malin et ainsi on s'éloigne toujours plus du grand plan, La Cité de l'Immaculée et la grande action de l'oeuvre de faire couronner par le Saint Père la Madone en pleurs du Canada lors du pèlerinage en mai 1984. Une boîte pour le transport de la Madone avait été conçue avec soin et tous les préparatifs avaient donc le feu vert jusqu'à la veille du départ!! Et alors vint le contre-ordre de tout canceller!! "Ce n'est pas le temps" il fut dit!
Un indice bien réel de l'infiltration du Malin dans l'oeuvre m'avait été donné en songe au tout début des années '80 lorsqu'il me fut donné de voir l'oeuvre mariale sous l'aspect d'un arbre magnifique vers lequel je vis des gens tendre les mains. J'étais de l'autre côté et je pus alors voir l'énorme serpent vert enroulé autour du tronc du magnifique arbre mais dont la tête se cachait dans le feuillu épais, donc dans le coeur même de l'arbre, et personne ne le décelait ni entendait mes cris d'alarme. Il me sera donné de le voir à nouveau cet animal infernal quelque temps plus tard, en plein jour, lors d'une conférence de La Milice de Jésus-Christ, un tiers-ordre dominicain devenu branche de l'oeuvre mariale. Je vis soudain la tête de la fondatrice se faire recouvrir jusqu'aux épaules par un déguisement de dragon bleu acier - tellement le Malin voulait la contrôler. J'en frémis de voir ce que je crus être une hallucination en plein jour et qui dura assez longtemps. J'aurai beau me détourner la tête et risquer à nouveau un regard, la chose demeurait. J'en appelé au Ciel et tout disparut.
Le Ciel voulut percer, mais trop de gens
entourant la fondatrice formait écran autour d'elle ... on
allait jusqu'à lui dire que beaucoup de ce qu'elle
écrivait devait être changé. Qui alors menait? Je
ne peux ici entrer dans le détail, mais qu'il suffise de dire
que la Madone en pleurs et son gardien étaient une
réalité reconnue dans l'oeuvre,* le gardien ayant
même été invité à venir au Centre y
vivre. L'harmonie entre les deux instruments aurait amené la
grande réalisation de La Cité de l'Immaculée et
la grande action de l'oeuvre - qui se concrétisera,
malgré tout, en un autre plan, La Cité Asile!
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* Cf. Le Royaume, mai 1984, C.P.
126, Lac-Etchemin, QC, G0R 1S0, Canada, organe officiel de la
Communauté de La Dame de tous les Peuples, dont fait partie
l'Armée de Marie.
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Le gardien de la Madone en pleurs ne
correspondra pas à l'invitation d'aller habiter au Centre de
l'oeuvre mariale pour mieux collaborer avec la fondatrice au projet
du Ciel - et l'un aurait pu soutenir l'autre dans la lutte - ayant
été influencé par "l'Ange Bleu" et des
appels de deux prêtres du MSM qui cherchèrent à
le dissuader de cette collaboration dès qu'ils entendirent
qu'il pourrait aller s'allier avec l'oeuvre mariale à
Québec. Je tenterai presque une nuit entière à
plaider avec lui au téléphone de ne pas écouter
ces prêtres ... or peine perdue, car les démons
l'avaient à la gorge, qu'il me dit d'une voix étouffée.
Et cette invitation envers le gardien d'aller habiter au centre avait signifié la pleine confiance qu'on lui accordait, à lui et à la Madone en pleurs, confiance dont se servira le Malin un jour par un appel de la fondatrice chez moi, de vite lui donner son numéro de téléphone pour qu'elle puisse le rejoindre et avoir confirmation de ce qui lui fut dit que si tel livre écrit par l'auteur auparavant de Paris, Raoul Auclair, entré dans le mouvement, sortait, cela signifierait, "La mort de l'Oeuvre". Aussi, l'un et l'autre, la fondatrice du mouvement et le gardien convinrent que le livre devait être brûlé - ce qui fut fait!
Pourtant ce livre de cet auteur
s'avèrerait être une étude des plus
sérieuses et des plus théologiquement authentiques,
mais voici concertation à travers les mauvais anges mis sur la
route et de la fondatrice et du gardien pour détruire ... et
ce travail de destruction du Malin aussi visera un jour deux ouvrages
qu'écrira plus tard un autre auteur inspiré, Marc
Bosquart, sur la grande mission de la fondatrice et de l'oeuvre que
lui avait confiée le Ciel. Pour contraster, à ma grande
surprise, lors de ma dernière rencontre avec elle, le 13
février, 2000, à St-Hyacinthe, QC, avec le crédit
qu'enfin on accordait aux livres de cet auteur, voici que la
fondatrice de me dire comme pour ponctuer notre entretien, "Je
veux te mettre en garde contre le deuxième livre de cet
auteur." Encore une fois, ordre et contre-ordre en ce 13
février 2000! et un étrange parallèle* est ici
établi entre l'avertissement contre le livre de Raoul,
"L'homme total dans la Terre totale" et celui contre le
deuxième livre de Marc, "Le Rédempteur et la
Co-rédemptrice" suivant le même genre d'attaque par
"le petit Michel" qui amena Marie-Paule, directement ou par
le biais d'intervenants, à parler, en premier, contre
le livre de Raoul Auclair, en déclarant au
téléphone, en présence de Sr Lucille
Carrière, que le livre signifierait la mort de l'Armée
de Marie s'il sortait, Sr Carrière agissant comme
interprète pour Berny Parks que Marie-Paule tentait de
rejoindre, et, en deuxième, lorsque je la vis, le 13
février 2000, à St-Hyacinthe, QC, contre le
deuxième livre de Marc Bosquart, "Le Rédempteur et
la Co-rédemptrice", cette fois-ci Marie-Paule faisant sa
mise en garde contre le livre en la présence de Sr Jeanne
d'Arc Demers. Or désormais Marie-Paule n'ayant plus de choix,
afin de remplir son rôle de "servante" de La Dame de
tous les Peuples, doit renvoyer en enfer "le petit Michel"
que lui avait imposé aux débuts Mgr Jean-Pierre Van
Lierde de Rome, maintenant décédé, ayant
lui-même succombé aux ruses du Malin par le biais de la
femme d'Italie appelée Maria.
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* Devenu un paradoxe quand
dernièrement rien que louange est exprimée au sujet des
livres des deux auteurs mentionnés ici. Serait-ce que l'action
du "petit Michel"et celle des interlopes soit restreinte?
Il y a raison d'espérer alors, car dernièrement
Marie-Paule a réaffirmé son autorité en
déclarant qu'elle est maintenant la Supérieure de la
Communauté de La Dame de tous les Peuples. Que le Ciel soit
loué! (Cf. Le numéro mai-juin du "Royaume",
organe officiel de la nouvelle communauté.)
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Je ne m'étais pas attendu du tout à pareille développement, ni à ce que cet entretien voulut se porter sur des événements de seize ans en arrière, sur le pourquoi on avait rejeté la Madone en pleurs ainsi que le gardien, un pourquoi qui, je le vis rapidement, ne venait pas de la fondatrice mais de ce qu'un entourage lui disait, en l'occurrence Sr Jeanne d'Arc Demers qui l'accompagnait, étonnée que la statue en pleurs de Berny Parks, Joseph-François, avait suinté de l'huile au lieu de larmes. Un signe diabolique pour cet entourage, alors que c'était l'opposé! Je n'en revenais pas!
La fondatrice avait cru son entourage et voilà encore son effort fébrile de me convaincre. Je restai estomaqué et sentis que la fondatrice, envers qui j'avais toujours gardé un profond attachement, était torturée de tristesse. Elle tenait mes mains dans les siennes que je sentis comme de l'albâtre et je ressentis qu'elle voulait tellement que je la crusse. A la fin elle me dira, alors que les larmes me coulaient devant son désarroi, "Oui, Albert, c'est vrai, tu défendais Celle Qui Pleure". Et en se levant elle échappa, "Je veux te mettre en garde contre le deuxième livre de Marc Bosquart, et va vite maintenant et dis au Père Guillemette qu'on s'est parlé. Fais vite et dis-lui que je le verrai après la cérémonie".
J'en fus renversé et allai voir le Père Guillemette qui me reçut plutôt froidement. Je ne puis l'en blâmer, car il avait été accusé d'avoir défiguré la statue de la Vierge en pleurs, et il croyait encore ceux, qui à ce jour, me voient comme un traître envers l'oeuvre et comme un "enchanteur". Oui, le mot de passe tient toujours de se tenir loin de moi et de ne jamais me regarder dans les yeux ou de me parler plus que deux mots, car "j'hypnotise"! Lucifer tient toujours à sa menace d'éloigner de moi tous mes amis en dehors et en dedans de ma petite Communauté de St Joseph (n'existant à peine jusqu'ici que comme groupe de prière), menace qu'il fit un certain mois d'août, après que le Père Eternel eut décrété la fondation de la communauté en 1989, lors d'une bilocation, (cf. photo A10, section V), après avoir exprimé sa désolation au sujet de ceux-mêmes qu'Il avait préparés, 854 voyants, mystiques et âmes privilégiées, qui allaient fausser de voie. Voilà ce que A11 évoquait, mais que je n'avais alors pas saisi. Je pensai que "854" voulait dire "jours".
Aussi me demanderai-je pourquoi, tel que dit plus haut, ce désir fébrile de vouloir encore se justifier d'avoir rejeté la Madone en pleurs - je crains que ceux qui L'ont rejetée en ressentent le pourquoi lors du Grand Avertissement à nos portes! Et je ne sus que répéter, lors de l'entretien, ce que j'avais si souvent dit: que je n'avais pas lutté contre l'oeuvre mais que j'avais voulu défendre la Madone en pleurs plutôt, même pas le gardien, chez qui aussi j'avais vu cette lutte qui lui fera rejeter la Madone en fin de compte, ne pouvant même plus supporter de la voir pleurer. Il poussera même la folie de la rendre "supposément plus belle" en couvrant la statue d'un épais grimage qui aura pour effet de la défigurer et de la rendre inacceptable - même après avoir été repeinte par un artiste - chez certains d'un entourage dans le mouvement cherchant le moindre prétexte pour éloigner la Madone en pleurs devant qui Elle n'avait pas pleuré, mais avait plutôt suinté de l'huile comme un privilège significatif! Comme on s'attendait à ce que Celle Qui Pleure laisse tomber des larmes et non de l'huile, ceci fut interprété comme diabolique par cet entourage et on se précipita vers Marie-Paule pour rapporter que les ruses du Malin avaient été découvertes. Hélas, ce ne fut pas compris que Notre Sainte Mère pouvait aussi avoir son huile tout comme St Joseph, Ste Anne, St Charbel et d'innombrables autres saints et même de mystiques vivant! Quel privilège donné à l'Armée de Marie!
Or, parlant d'entourage, le gardien de la Madone en pleurs aura bien vite autour de lui aussi des personnes pour le mal conseiller. J'aurai beau avertir son directeur spirituel, le Père Jean-Paul Bélanger, le nouveau directeur de l'oeuvre mariale, mais ce dernier ne donnera pas suite aux avis, même en voyant sur sa route, un jour qu'il se rendait chez le gardien de la Madone, à Saint John, au Nouveau-Brunswick, un énorme serpent. Il crut que la bête était tombée d'un camion de cirque! Son frère prêtre, le Père Grégoire, de l'avertir que c'était là le Malin, mais il n'écouta pas. Ce sera le même animal infernal vu en songe au début des années 80 enroulé autour du magnifique arbre décrit dans la section VIII, ainsi que celui que verra le fondateur du MSM en entrant au foyer du Centre de l'oeuvre mariale de Québec - à sa vue il n'osa pas rester et ce fut la fin de son association avec l'oeuvre.
Tout ceci pour confirmer la double attaque de l'Ennemi, d'abord contre la fondatrice de l'oeuvre mariale de Québec et puis contre le gardien de la Madone en pleurs, deux instruments qui devaient collaborer à la mise en oeuvre de La Cité de l'Immaculée.
Mais qui saisira tout ce manège du Malin à l'époque?
Personne hélas, sauf le pauvre instrument choisi pour La Cité Asile. Aussi le directeur devra s'en mordre les doigts plus tard après la descente rapide du gardien qui ne pouvait plus tolérer de voir pleurer la Vierge Qui pleurait désormais en maintes occasions, non seulement en la statue de Fatima reconnue comme la Madone en pleurs du Canada, mais aussi en bien d'autres statues ou images, en fin de compte, chez lui et ailleurs, surtout à l'automne 1992 en la petite chapelle chez moi dans La Cité Asile.
Après mon entretien du 13 février 2000 mentionné plus haut, et à la réflexion de faits passés, tout ceci peut amener à penser à la possibilité d'une inhabitation chez la fondatrice de l'oeuvre mariale, coexistant à un harcèlement intime du Malin, ceci pour expliquer l'ampleur du combat et ce que peut vivre une âme soumise à une telle expérience. Et pour comprendre comment il peut être permis au Malin de s'approcher si près de la Vierge qui occupe une âme, il nous suffit de lire ce que Maria d'Agréda dit dans "La Cité Mystique", lors de la rédemption, que le Malin se tiendra tout près de Jésus, même en croix, pour tâcher de lui influer la futilité de son geste et pousser l'effronterie de faire le même manège auprès de la Vierge, au Cénacle, plongée dans des douleurs sans nom. Aujourd'hui, aux jours de la co-rédemption, il sera permis au Malin de duper l'âme sous l'apparence d'un "petit Michel" pour répéter son audace, et le terrain de la bataille se fera autour de celle appelée à vivre l'inhabitation simultanément à ce harcèlement. Est-ce là le "secret" que doit garder la fondatrice qui sait peut-être avoir été dupée mais qui doit en subir les conséquences?
Or quelle responsabilité il incomberait alors à ceux de l'entourage qui ne saisiraient pas le drame, étant plutôt des courtisans que des serviteurs et ainsi trop occupés pour saisir ce que pourtant a relaté la fondatrice dans ses écrits au sujet du choix du "petit Michel", et des conséquences!
Peut-elle s'en sortir la fondatrice de ce harcèlement? Oui, dès qu'elle aura accepté le "grand" St Michel toujours à ses côtés et qui continue sa protection malgré. Le Malin n'a pas quand même tous les droits, et la permission de sa présence est en effet un mystère qui cadre dans le mystère de la co- rédemption. Et je laisse à d'autres le soin de comprendre cela, car il me faut poursuivre ici dans le récit des événements qui encadrent ma vie parallèle, mais en même temps liée, à tout ce drame sans que je puisse en saisir toute l'ampleur, à cause de la relance du plan de La Cité de l'Immaculée en la fondation de La Cité Asile complètement entre les mains d'En-haut cette fois-ci. Ma seule part sera d'être le témoin des événements qui présideront à sa fondation.
Aussi avant d'aller au fil des jours et des ans, il me faut dire que le récit ci-haut deviendra soudain le point de mire des assauts de l'Enfer, en ce 1er jour d'avril 2000, pour essayer d'influer en mon esprit l'inutilité du travail en cours. Et pour compenser, l'ange gardien dut intervenir pour me dire à ma surprise, "C'est cet écrit qui donnera à l'âme harcelée par le "petit Michel à la robe sale" le courage de s'en sortir!" Et je ressentis fortement que la fondatrice de l'oeuvre se trouvait présentement en un impasse. Paroles mystérieuses dont je ne puis encore en saisir toute la portée. Donc attendons.
Et aux petites heures du matin, le lendemain, je verrai en songe St Joseph en habit d'artisan, assis sur un tabouret, venu me présenter les premiers membres de la Communauté de Saint Joseph dont la fondation fut décrétée en 1989 par le Père Eternel lors d'une bilocation, décret de fondation qui précèdera le tracé de l'enceinte de feu de La Cité Asile par Ste Thérèse de Lisieux, en septembre 1989, autour des assises de la Cité posées par La Madone en pleurs, en 1984, après le rejet du plan, en un autre endroit, de La Cité de l'Immaculée incité par les mauvais anges qui harcelèrent, d'une part la fondatrice de l'oeuvre mariale, et d'autre part le gardien de la Madone en pleurs qui devait aider à la mise en oeuvre du premier plan du Ciel.
Et La Cité Asile doit, un jour qui n'est plus lointain, devenir le refuge de la grande oeuvre mariale citée à maintes reprises ci-haut ... mais il y aura lutte atroce. Seuls les grands événements de l'ampleur du Grand Avertissement auront raison de ceux qui deviendront les outils du Malin pour que ne s'accomplisse la pleine mission de la fondatrice de la grande oeuvre mariale. Et elle se verra trahie par des "proches" mêmes dont elle ne peut encore soupçonner toute l'action latente en eux.
Donc les attaques de l'extérieur ne seront rien à comparer désormais aux attaques au sein même de l'oeuvre longtemps préfigurées par l'énorme serpent enroulé autour du magnifique arbre symbolisant le mouvement qui me fut montré en songe au début des années '80. Un jour, la fondatrice se verra avec une poignée seulement d'entre tous ceux encore dans le mouvement. Et où iront-ils ceux qui partiront quand s'amplifieront les attaques du Malin? L'entrée dans les endroits-refuges tel La Cité Asile lui sera permise mais avec restriction: ne pas nuire à ceux marqués de la croix ou le signe de l'Immaculée.
Et au fil des jours qui encadrent ma vie dans la relance de La Cité de l'Immaculée en La Cité Asile un des pires assauts surviendra à la suite de la visite au mouvement marial citée ci-haut. J'avais appréhendé cette visite après seize ans d'éloignement. Hélas, ces appréhensions s'avèreront comme avertissements réels de ce que l'Enfer préparait pour empêcher tout rapprochement. Or il y eut ici encore jeu du "petit Michel" avec ordre et contre-ordre comme à son accoutumé. J'avais été chaleureusement invité à la célébration du 13 février, 2000, à St.-Hyacinthe, QC, et puis voici revirement abrupt, même brutal, après qu'on eut écouté les propos mensongers de personnes motivées par le Malin, dès le lendemain de ma visite. Je ne pourrai répondre à ce nouvel assaut qu'en m'élevant au-dessus des visées du Malin pour redire que de mon côté je gardais les portes quand même ouvertes, car la fondatrice devra un jour chercher refuge avec la poignée qui lui restera. Déjà elle est en route, comme je lui avais dit au début des années '90 de préparer son retrait des quartiers généraux - ce qui est maintenant fait.
Je ne prophétisais pas, je lui parlais simplement d'un moyen de s'en sortir du harcèlement continuel du Malin et de l'action "intérieur" de ceux qui quitteront un bateau qui leur semblera perdu. Ce sera alors le coup le plus brutal qu'aura à souffrir la fondatrice dont la mission demeure, si ce n'est que dans le seul but d'au moins mettre pied en La Cité Asile, comme pour y apposer un sceau - ce qui manque pour compléter sa grande mission de mettre sur pied La Cité de l'Immaculée en la forme, maintenant, de La Cité Asile - toujours en Nouvelle France.
Ce geste, elle doit le faire pour l'entrée du petit reste de l'Eglise dans l'Ère nouvelle. Donc ce geste, elle doit le faire, sinon La Cité Asile risque de demeurer incomplète avec toutes les conséquences que cela pourra apporter. Or elle y viendra comme il fut montré à plusieurs âmes privilégiées malgré que ce geste la met en quelque sorte à la croisée des chemins avec toutes les souffrances que cela peut comporter.
Qu'est-ce donc que La Cité Asile? Pour en jauger tout le mystère et la grandeur de ce plan de Dieu il faut considérer, d'un côté, tous les signes du Ciel qui accompagnent sa fondation depuis les années 80 et, de l'autre, les assauts de l'Enfer pour discréditer ce plan de Dieu à la conjoncture de deux époques, ce plan pour l'entrée de l'humanité dans l'Ere nouvelle, l'âge du Saint Esprit qui doit durer mille ans selon les Saintes Ecritures. Dans l'histoire de l'humanité il y eut l'âge du Père de 4,000 ans, depuis la chute du premier homme jusqu'à la venue du Fils, qui ouvrit l'ère de la rédemption sur une période de 2,000 ans, qui doit maintenant s'ouvrir sur l'ère du Saint Esprit, le dernier mille ans avant la Grande Venue du Christ et le jugement final de l'humanité. Or il faut dire de suite que la conjoncture des temps où nous sommes présentement sera marquée par la Venue Intermédiaire du Christ pour le rétablissement de l'Eglise en sa nouvelle forme sous la gouverne de la Vierge Marie résidant en la nouvelle Jérusalem avec Schilôh, le représentant du Christ qui règnera auprès de la Vierge pour former la théocratie, la forme de gouvernement pour l'Ère nouvelle.
Qu'est-ce donc que La Cité Asile? Un mystère, à en juger par les signes grandioses du Ciel, d'une part, et les assauts terribles de l'Enfer d'autre part, signes et assauts dont en fut témoin et la cible l'instrument choisi par le Ciel pour en parler. Et il faut le dire les pires des assauts viendront de ceux qui devraient être sensibles aux signes des temps. Par exemple, je me ferai dire par l'entremise d'un correspondant que celui considéré, surtout en Europe, pour être la plus grande autorité de nos jours en mariologie, le Père René Laurentin, que ce prêtre considère que les phénomènes au-dessus de La Cité Asile, que le Ciel montra le 17 novembre 1989 (cf. section V), sont trop fantastiques pour être vrais. Imaginez donc l'application de cette théorie aux signes grandioses qui accompagnèrent l'exode du peuple choisi hors de l'Egypte et en route vers la Terre Promise! Hélas c'est ce qui est pourtant fait.
Il faut le redire, pour jauger l'ampleur des signes du Ciel et des assauts de l'Enfer il nous faut considèrer ce qu'est ce plan de Dieu donné à l'humanité à la conjoncture des temps qui ouvrent sur l'Ere nouvelle, le dernier temps de l'humanité avant le huitième jour. Il y eut le temps du Père de 4,000 ans, le temps du Fils de 2,000 ans; s'en vient maintenant le temps du Saint Esprit de 1,000 ans. Aussi c'est Lui qu'on verra si visiblement en nos cieux, au-dessus de La Cité Asile le 17 novembre 1989. (Cf. A2, section V.)
Quand la fondatrice de l'oeuvre mariale me demanda d'aller sur place m'enquérir au sujet de la Madone en pleurs du Canada, à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, j'y allai comme je le dis plus haut. Aussi cette visite, à l'automne 1983, marquera le début de mon association avec le gardien de la Madone en pleurs, association qui durera de façon active jusqu'en février 1988, alors que brûlera la maison-mère de la petite communauté que le gardien avait mise sur pied avec le concours de son directeur spirituel, le directeur de l'oeuvre mariale de Québec qui se détachera de cette oeuvre pour se donner entièrement à son nouvel apostolat auprès du gardien.
Mon association avec le gardien de la Madone en pleurs sera marquée, à ma première visite, par l'intervention du Ciel qui vint m'entourer d'une belle odeur de roses avant même que je n'entre chez lui, et ce sera un signe de protection, tel que je le comprends aujourd'hui. Dehors le temps était pluvieux, sombre et froid, certes non propice en ce temps d'automne à l'éclosion de roses. Or ces odeurs, qui viendront me favoriser par la suite à maintes reprises, viendront m'encourager dans le travail auprès du gardien, travail fort lourd la plupart du temps, allant de léger au début jusqu'à devenir insoutenable à la fin. Je ferai partie de la petite communauté mise sur pied par le gardien, et le travail consistera bientôt en celui de traduire ce qu'un auteur de Québec avait redigé concernant l'histoire de la Madone en pleurs et son gardien, qui n'était pas au début ce qu'il allait devenir.
Ce projet de formation d'une nouvelle communauté durera jusqu'en 1988, et embrigadera mes efforts, car je continuais à suivre Celle Qui Pleure malgré tout, mais quand le gardien s'avisa à quelques reprises "d'embellir" à nouveau la statue et ainsi la défigurer par un maquillage laid, de sorte qu'il faudra la faire repeindre après chaque maquillage pour lui redonner sa beauté originale, mais en vain - ce qui poussera le gardien à la reléguer dans un coin de la maison-mère qui bientôt passera au feu - ce sera alors le terme de mon association avec le gardien, qui se concrétisera de façon définitive par une dernière rencontre chez moi à l'automne 1992. Il vint, mais je dus lui signifier par la suite que nous n'étions plus en association, quand je m'aperçus de la suie noir laissée dans la couverture dont il s'entourait au lit. Je fus bouleversé! Et en songe je le reverrai plus tard accompagné de gens qui m'en dirent long sur ce qui l'occupait maintenant au cours de sa nouvelle résidence à Québec. Il venait de se joindre à un groupe dirigé par un prêtre anciennement connu de la fondatrice du mouvement marial de Québec, et qui s'occupait d'une philosophie ésotérique du Nouvel Age, la cosmogonie d'Urencia.
Fr. Jean*
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* "Tu es Jean, le
gardien de la Vierge Marie". (Cf. section V, photo A17.)